Intolérance et groupe sanguin
LES INTOLÉRANCES ALIMENTAIRES, C’EST PLUS QUE LES GROUPES SANGUINS !
Marion Kaplan nous propose un magnifique article très complet que je vous note ci-dessous avec tous ses liens.
Dans les années 90, le livre « Quatre régimes, Quatre groupes sanguins » avait créé une véritable révolution. C’était la première fois qu’on prenait conscience, que tout le monde ne pouvait pas manger la même chose. Le Docteur D’adamo avait randomisé les intolérances alimentaires en fonction des quatre groupes sanguins. Ce qui était remarquable, c’est le fait que tous les groupes sanguins étaient intolérants au gluten, et que trois groupes sanguins sur quatre étaient intolérants aux produits laitiers. Des milliers de personnes ont appliqué son régime avec un grand succès. Mais aussi avec beaucoup de frustrations. Par exemple, si vous êtes du groupe O, pour le docteur D’adamo, vous ne pouvez pas manger de lentilles, d’avocats etc.
Vous pensez bien que j’ai vérifié tous ses dires.
Lors d’une conférence à Nice en l’an 2000, je rencontrais une très belle femme de 70 ans et qui en paraissait vraiment 50. Je lui demandais son secret. Elle me sortit une liasse de feuilles sur lesquelles étaient inscrites ses intolérances alimentaires.
- « J’ai supprimé tout ce à quoi je suis intolérante, » me dit-elle.
- « Où avez-vous fait ces analyses ?
« Au laboratoire Intolsanté qui est devenu R-Biopharm en Allemagne »
Je m’empressais de prendre contact avec eux, et fis l’analyse de mes intolérances alimentaires. J’en sortis 45 ! Bien entendu le gluten, les produits laitiers de vache, mais également les œufs que j’adorais, la moutarde dont je ne pouvais pas me passer, mais aussi le cabillaud , l’aïl, bref, tout ce qui constituait mon plat préféré : l’aïoli.
Quand vous apprenez que vous êtes intolérant à vos aliments préférés, c’est une très mauvaise nouvelle. Il faut un petit temps d’adaptation psychologique pour se faire à cette idée. J’ai testé tellement de réformes alimentaires, que je n’étais plus à cela près … J’essayais donc l’alimentation sans tous ces poisons que j’adorais.
Et là, il faut le vivre pour le croire, je perdis les quelques petits kilos qui m’encombraient, mais surtout, je retrouvais une vitalité que je n’avais jamais connue auparavant.
Je remarquais cependant, que ma liste d’intolérance, à part le gluten et les produits laitiers, ne correspondait pas à la liste du docteur Dadamo.
Je m’adresse donc aux personnes qui continueraient à se priver d’aliments en fonction de leur groupe sanguin : » continuez à supprimer le gluten et les produits laitiers bovins, mais pour le reste, vous devriez faire une analyse personnalisée. «
IL N’Y A PAS DE BONS ET DE MAUVAIS ALIMENTS POUR TOUT LE MONDE, IL Y A DE BONS ET DE MAUVAIS ALIMENTS POUR CHAQUE INDIVIDU !
Nous dit le docteur Roger Mussi.
L’immunité intestinale
Un bon système immunitaire nous défend contre les éléments étrangers qu’il ne reconnaît pas : on appelle ce phénomène le « non Soi ». Notre intestin est l’interface entre le monde extérieur et notre monde intérieur. II est protégé par une fine muqueuse constituée de cellules épithéliales et d’un mucus protecteur qui permet de filtrer les nutriments issus de la digestion, par rapport aux grosses molécules et aux micro-organismes qui ne devraient pas passer cette barrière. S’ajoutent à cette muqueuse, une barrière immunitaire formée de cellules spécialisées. Ainsi, les agents toxiques ne peuvent pas passer cette barrière et sont détruits par les lymphocytes et les macrophages, alors que les substances alimentaires peuvent passer avec une certaine tolérance.
PARFOIS, NOTRE BARRIÈRE RÉAGIT À CERTAINS ALIMENTS CE QUI PEUT PROVOQUER DES ALLERGIES.
On a récemment appris que notre flore intestinale, notre microbiote, constitué de centaines de milliards de bactéries, jouait un rôle capital dans le développement de notre immunité intestinale. Chaque individu a son microbiote : une sorte d’identité bactérienne. Ce Microbiote assure la bonne digestion et la bonne absorption des aliments, il produit les vitamines, et détient les clés de notre système immunitaire. Ce processus se met en place dès la naissance au moment de l’accouchement.
Allergies ou intolérances alimentaires ?
C’est un domaine encore mal connu par la médecine. Quand on est allergique à un aliment, on le sait en général dans les minutes ou les heures qui suivent : les yeux se mettent à pleurer ou on commence à avoir des boutons ou on peut même étouffer, avoir le nez qui coule etc. c’est ce qu’on appelle l’allergie de type I.
Les allergies retardées dites allergies de type III, sont beaucoup plus compliquées à repérer. En effet elles sont plus sournoises car on peut très bien ne pas avoir de symptômes digestifs, et avoir des réactions plusieurs jours ou plusieurs semaines après ! Ces intolérances peuvent aboutir à des maladies chroniques à plus ou moins long terme. Ces allergies retardées peuvent toucher la peau, les glandes endocrines, entraîner du surpoids, de l’obésité, voire même du diabète. Elles peuvent attaquer les articulations, les tendons, on peut souffrir de fatigue chronique, de maladies du système nerveux, de migraines, des troubles du sommeil est bien entendu de maladies auto-immunes et de troubles mentaux tels que l’anxiété, la dépression, la colère etc.
« Mangez varié équilibré et personnalisé », telle devrait être votre devise nous dit le docteur Roger Mussi.
AU LIEU DE MANGER CE DONT VOUS AVEZ ENVIE, MANGEZ CE QUI VOUS RÉUSSIT !
Comment tester ses intolérances alimentaires ?
Celui que je préfère le test ImuPro 300, car il est complet et fiable. Pouvez contacter le laboratoire Barbier à Metz.
Il y a ensuite le laboratoire du docteur Michel Cohen, avenue Victor Hugo à Paris
Enfin il y a le laboratoire Zamaria, avenue de Versailles à Paris, ( téléphone : 01.46.47.71.33 )
Il suffit de leur demander par téléphone un kit de prélèvements pour faire le test. Quand vous le recevez, vous pouvez aller au laboratoire en bas de chez vous, faire la prise de sang et l’envoyer ensuite au laboratoire. Je vous conseille de faire l’analyse un lundi ou un mardi afin que le laboratoire puisse le traiter dans la semaine.
Comment ne manger que ce qui nous réussit ?
Suite à votre analyse d’intolérance alimentaire, votre programme reposera sur quatre principes :
- l’exclusion alimentaire
- une durée d’exclusion adaptée à chaque aliment
- la réintroduction de l’aliment avec le principe de la rotation (un jour sur 5)
- un traitement de soutien
C’est à vous de déterminer le temps de l’exclusion alimentaire. Personnellement, j’ai supprimé pendant trois ans les œufs, la moutarde, le chocolat et l’aïl.
Le gluten et les produits laitiers, ce sera à vie !
Puis, j’ai observé ce système de rotation avec les autres aliments pendant une dizaine d’années. Maintenant, je peux manger tous les jours des œufs, de la moutarde, de l’aïl sans avoir aucune réaction retardée. Je me méfie du chocolat que j’adore, car mon système immunitaire lui, ne l’apprécie pas trop. À vous, et à personne d’autre, d’évaluer si vous pouvez ou non remanger de tel ou tel aliment.
Si vous faites partie des personnes qui appliquent déjà ces restrictions alimentaires et que vous avez toujours des troubles de santé, je vous conseille d’appliquer le régime paléo. Et pour aller plus loin le régime sans lectines. C’est ce que je fais depuis deux ans. L’arrêt total des céréales, même sans gluten et du sucre, peut faire des miracles. Vous pouvez juste consommer un peu de sarrasin un jour sur quatre.
J’ai écris un livre à ce sujet chez Thierry Souccar : Paléobiotique
Marion Kaplan
Bibliographie :
« Je mange ce qui me réussit » du docteur Roger Mussi ou les éditions Flammarion